L’omfam, un nouveau genre ou un concept ?

    Maintenant dans certains formulaires, on vous demande votre sexe et vous avez la possibilité de mettre autre chose qu’« homme » ou « femme ».

    D’une part, je me suis toujours questionné sur le bien-fondé de cette interrogation. Même les douaniers n’auraient jamais l’audace d’aller vérifier dans votre pantalon si vous êtes bien homme ou femme.

    D’autre part, je trouve cela injuste d’être catalogué dans une case, car je ne suis pas un numéro, aurait crié le prisonnier dans cette série qui a plus de cinquante ans. Moi, j’aurais plutôt envie de protester : je ne suis pas seulement du genre masculin !

    Que fait-on de ma partie féminine qui transpire de mes pores et qui ne demande qu’à s’exprimer ?

    Il est vrai que physiquement et même moi je ne peux le nier, je suis un homme, mais ma chaudière interne est femme. Je suis donc un Omfam.

    Mais qu’est-ce qu’un Omfam ?

    C’est un homme qui aime bavarder, qui va se confier facilement, raconter ses histoires intimes, qui n’aime ni le foot ni les bagnoles. C’est un homme qui ne sifflera jamais une fille dans la rue, il détournera le regard alors que l’homo erectus suivra d’un œil insistant la jolie comme s’il était un chat sur la trace d’une souris.

    L’Omfam est un rêveur, il adore les comédies romantiques et pleure à chaudes larmes et sans complexe devant celles-ci. Sa sensibilité est extrêmement affinée et il n’hésitera pas à défendre les causes féminines.   

    Enfin, l’Omfam est souvent perdu dans une solitude émotionnelle due à son incapacité à se faire intégrer dans un groupe. Les hommes l’intéressent si peu et les femmes le rejettent vu qu’il n’a pas les attributs nécessaires pour faire partie de la bande de copines. S’il est marié, ce sera encore plus compliqué. En effet, comment expliquer à son épouse qu’on est particulièrement attiré par la conversation des femmes ? Cela semble être une situation perdue d’avance !

    La seule solution de l’Omfam est de se trouver des amis qui lui ressemblent, mais comment dénicher une aiguille dans une botte de foin ?  

    Heureusement que l’Omfam a une joie de vivre à toute épreuve et beaucoup d’humour. De plus il n’est pas sujet aux variations hormonales périodiques, sinon, je ne vous dis pas le désordre qui régnerait dans sa tête ! 

    Allez, santé – à tous les Omfams du monde !             

     Diego Rica

     

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